Restauration Dodge WC54

Restauration Dodge WC54

Ce Dodge WC54 est sorti des usines DPCD le 13 mai 1943. Après avoir fait carrière dans l’armée Américaine certainement lors de la seconde guerre mondiale, elle est reversée à l’armée Française dans le cadre du « Lend lese act ». Elle prend sa retraite dans le pays Chartrain où elle sert de bonne à tout faire pour une société de chasse. Lors de la dissolution de la société, elle est rachetée par un membre et ramenée à proximité d’Alençon (61-Orne). Très peu utilisée, puis remisée elle est sortie de son sommeil pour se retrouver sous un chêne pendant presque 20 ans. Un ami nous signale sa présence et nous en faisons l’acquisition à la condition de la restaurer et de venir la présenter à la famille qui partage de nombreux souvenirs de chasse et de balades a son volant. Après l’avoir rapatrié par la route, tractée par son grand frère, le Dodge WC51, sur quelques kilomètres, nous nous attelons à poncer les endroits susceptibles de nous montrer des marquages de régiment. Malheureusement seules les grandes croix rouges et le caducée américain ressortent, nous ne pourront pas retracer son parcours militaire. Ce n’est pas grave, nous sommes dans une région riche en fait de guerre en 1944 et en particulier avec le passage de la 2e DB du Général Leclerc. Dans cette division un groupe d’ambulancières se fait particulièrement remarquer pour leur sang-froid et leur courage. Ces conductrices ambulancières se font appelées les Rochambelles. Nous décidons donc de rendre hommage à l’une d’elle en affectant notre véhicule à la 1ère compagnie du 13eme bataillon médical de la 2e DB, en lui donnant le nom de baptême « Gargamelle ». Comme dans toute restauration, nous démontons tous les éléments mécaniques et carrosserie pour partir sur de bonnes bases pour l’avenir. La bombe de WD40 n’est jamais bien loin tant pour aider au démontage de la visserie, que nous souhaitons réutiliser au maximum puisqu’elle est identifiée à la marque du constructeur, que pour protéger certaines pièces en attente de remontage. Le décapage est certainement l’étape la moins agréable, l’utilisation du véhicule dans les chemins et terrains boueux a fait s’accumuler la boue qui s’est mélangée à la graisse et à l’huile. Entre deux coups de brosse métallique sur les pièces, nous attaquons la mécanique. La remise en route du moteur, après 20 ans d’immobilisme, a donné des sueurs froides à notre caméraman… Notre temps libre est bien occupé avec ce beau projet de restauration, l’objectif de retour sur la route étant pour l’été 2024, année du 80ème anniversaire du débarquement de la 2e DB sur la plage de St Martin de Varreville (50 – Manche).

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